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En souvenir de Gérard Arcéga, président de l'AEN3S, directeur de la publication d'Élan Social

Portraits

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22/02/2024

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Gérard Arcéga

28 avril 1947 - 28 mai 2016

 

Parler de Gérard Arcéga, c’est parler de la Luye, petit torrent qui traverse Gap, sa ville natale, parce que Gérard était un torrent qui, comme l’eau de la montagne, apportait la vie. Gérard Arcéga, c’était tout simplement la vie, l’enthousiasme, l’énergie, une vie à profusion, un enthousiasme communicatif, une énergie inépuisable.

 

J’ai connu Gérard lors de son recrutement comme Directeur de la CPAM d’Avignon. Avant qu’il prenne ses fonctions, j’avais été marqué par l’intensité de son regard, par l’énergie qu’il mettait dans toute chose, par la puissance de son discours et la quasi-impossibilité, quant il avait parlé, de lui donner tort. Nous disions de lui, souvent, «Son plus grand tort, c’est qu’il est très difficile de ne pas lui donner raison». J’ai été marqué, aussi, par sa simplicité dans la vie quotidienne, par sa rigueur, et par ce mélange rare d’humanité et d’autorité, qui est la marque de ceux qui guident les autres et les aident à progresser.

 

J’ai été son collaborateur pendant deux ans, dans la Caisse, puis plus longtemps dans l’Association des Anciens Elèves et j’ai eu plaisir à travailler avec lui parce qu’il y avait toujours quelque chose de nouveau et d’intéressant à faire. Il fallait le faire vite, bien et, parfois, dans des conditions acrobatiques. Mais nous n’avons jamais raté un atterrissage. Gérard ne ratait jamais ce qu’il voulait atteindre.

 

S’il fallait résumer sa vie professionnelle en deux mots, il suffirait de prendre le titre de la revue qu’il a créée et animée pendant des années, «Élan Social». Un Élan de vie, une passion pour le domaine social, c’est à dire une vie tournée vers les autres. 


Il pensait qu’il n’y a de richesse que d’hommes, et il était riche de tout ce qu’il pouvait donner aux autres. Il est riche, aujourd’hui, de tout ce qu’il a donné aux autres, et particulièrement à sa famille, à ses familles, et à ses enfants. J’ai rarement vu un père aussi attentif, et c’est, plus que son comportement professionnel, ce qui m’a marqué chez Gérard, la tendresse qu’il était capable de donner à ses proches

 

Gérard a eu plusieurs vies en une seule. Sa vie privée et familiale, bien sûr, sa vie professionnelle, sa vie associative, sa vie intellectuelle aussi: il écrivait beaucoup, sur tout, il dessinait un peu, aussi, bref, il maniait tous les outils que peut manier un homme. Ces outils lui sont tombés des mains avant qu’il ne dépose ceux de son métier de directeur évaluateur, comme s’il redoutait de moins avoir à faire en cessant son activité professionnelle. Mais il n’avait rien à redouter, il aurait fait bien d’autres choses.


Il nous a quittés rapidement, comme il vivait. Sans précipitation, parce qu’il préparait avant d’agir. Sans urgence, si ce n’est celle d’épargner une trop longue douleur à ses proches. Il nous a quitté comme il vivait, comme une étoile filante qui vient de loin, qui brille dans la nuit, et qui s’éteint en nous laissant, comme plus beau souvenir, la trace de son voyage dans nos yeux émerveillés.

 

 

Jean-Pierre Pallaréa


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